Episode I – A question of Time
Cybersoft 2053 - Episode I – A question of Time
8h, comme tous les matins j'arrivais de bonne heure sur le parking de
Cybersoft, pouvant ainsi garer mon aérojet tranquillement en face de
l'entrée, la foule n'arrivant qu'une demi-heure après…
Le champ
électromagnétique était activé empêchant l'accès à la société, et seul
JC42 faisait le pied de grue sur les marches.
En attendant
l'ouverture automatique du champ de force, nous décidâmes de sucer ensemble une
pastille 'light" à la nicotine, histoire de tuer le temps.
<JC42> t'en as pas marre de rouler avec une vieillerie
pareille, les nouveaux modèles à énergie inductive sont quand même vachement
plus sympa
<Moi> tu sais je suis un nostalgique, même si les
moteurs atomiques sont obsolètes, ils ont quand même plus de pêche
!!!
<JC42> mouai, fais gaffe, tu vas finir par faire de la
"tôle" à rouler au dessus de 42 km/h réglementaires !!!
1/2 heures plus tard, nous accédions enfin à nos bureaux…
Une pastille de
nicotine accompagnée d'une autre au café, et la journée pouvait commencer…
Je
passais mes lunettes écran/écouteurs et branchais mon clavier à commandes
nerveuses à l'interface greffée à cet effet au niveau de l'avant-bras droit, et
commençais à répondre aux messages "fluxés" dans la nuit par notre serveur
Helpdesk.
En 10 minutes, j'avais épuisé les 452 incidents, en mettant en
relation les différentes demandes clients avec les robots de résolutions
automatiques, qui prendraient la main via le "flux" sur les machines ayant des
problèmes, et appliqueraient les modifications que j'avais préconisées. Du bon
boulot tout ça !
Mais un incident continuait à clignoter, un appel client passé il y a déjà 3
jours …
Intrigué par cet appel non résolu (la moyenne de traitement pour
un incident étant de 4,05 minutes) je décidais d'en savoir un peu plus. Le
message venait du Musée des Technologies Primitives, mais était en
texte pur, sans auto-analyse tridimensionnelle du matériel en panne, ni
descriptif sérialisé du constructeur. Sans ces informations élémentaires, bien
évidemment personne n'avait trouvé opportun de traiter l'incident!
Est ce par jeu ou juste par curiosité, je me décidais d'essayer malgré le
manque d'information…
Le problème semblait simple, le client avait juste un
soucis de démarrage ou configuration sur un "PC", et nous avait envoyé
un paquet contenant le matériel à dépanner…
Bon, j'étais pas dans la "mouise", je n'avais rien compris au message,
"PC", "boot de démarrage", autant de termes scientifiques que
je ne connaissais pas… Après recherche dans les différentes bases
d'informations, je trouvais enfin quelques pistes dans la rubrique "siècle
dernier", mais les schémas de description ne m'avançaient guère plus.
Je
décidais d'aller chercher le paquet à la réception, au moins je verrai bien à
quoi cela ressemble un "PC" !!!
Je pris un "rapide" qui m'amena en, 10 secondes du 96 ème niveau à la réception du sous-sol 14, effectivement le colis était bien arrivé depuis 3 jours.
Un fois remonté à mon bureau, je l'ouvris, et découvris un objet blanc cassé,
de la taille d'une interface scalaire de deuxième niveau, où l'on pouvait lire
difficilement les lettrs effacées par le temps "DELL", marrant comme la
marque de console de jeux neo-addictive! Retournant l'objet, je pus lire la
date de fabrication, 2007… merde, ce bout de plastique était plus vieux que moi
de 26 ans !!!
Je recherchais dans les bases d'archives des références sur
l'objet, mais rien…normal, les BGMS (Bases Globalistes Mondiales du
Savoir) étaient nées avec les réseaux fluxiens, après 2012 ...
Une seule solution, je devais descendre aux "Archives" du 47ème sous-sol, il
n'y avait que là bas où je pourrais trouver quelque chose.
D'aucun disait
qu'on pouvait y trouver des archives "papiers" vieilles de 50 ans (ce qui
aujourd'hui serait un crime depuis la loi de 2017 sur la protection des
végétaux), des tas de trucs dont personne ne connaissait la signification,
une empreinte du passé en quelque sorte… Et c'est exactement ce qu'il me
fallait, un voyage au cœur du temps perdu…
Renseignements pris sur le trombino sociétaire, le gardien des "Archives"
était un type bizarre (il n'y avait même pas sa 3d faciale ni son code
génétique), et passer sa porte était des plus difficiles; il fallait lui
offrir des trucs sucrés, bizarre après tous les tracs fluxiens depuis des années
pour abolir la consommation du sucre au profit des biosacchalyses de synthèse!
Je fouillais le fond de mes tiroirs, et coup de chance il me restait des
pilules goût "pain au chocolat"; mes "sésames" au fond de la poche, une copie du
message et mon "PC" sous le bras, je me dirigeais confiant vers le
47ème sous sol.
to be continued...
G.o.T